Get out of my head

L’obsession, voilà ce qui me ronge depuis maintenant des jours, des semaines, voir des mois.

En fait, j’ai carrément oublié de compter…

Je ne suis plus moi-même et lorsque je me regarde dans un miroir, je ne me reconnais plus.

Qui est cette femme livide, triste à en mourir et transparente au point de ne plus avoir l’impression d’exister ?

La question me trotte dans l’esprit, me torturant lentement mais sûrement.

Je suis là, inerte, les bras pantelants le long du corps, dans la posture la plus pitoyable que l’on peut s’imaginer de l’attente.

Oui, j’attends… Mais quoi ? Allez-vous me demander.

Eh bien, j’attends tout simplement que mon obsession prenne vie et s’anime devant moi tel un film auquel je pourrais participer.

Je sais pourtant que cela n’arrivera pas et que je suis seulement en train de sombrer dans la folie la plus totale.

Mais, étonnement, je préfère laisser ma raison de côté, à croire que je me complais dans le désarroi.

Peut-être est-ce cela que je cherche ?

La souffrance… Une souffrance qui rongerait mon âme mortifiée jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien.

Seulement, je ne comprends pas pourquoi… Non, je n’arrive plus à me comprendre…

Serais-je à la recherche d’une quelconque émotion dans le seul but de réagir et de sortir de cette léthargie affligeante qui m’oppresse depuis maintenant bien trop longtemps ?

Ai-je réellement envie de découvrir les plus sombres abîmes de mon âme tourmentée ?

Je crois, hélas, que cela ne m’effraie pas…

Alors quoi ? Je vais continuer ainsi en me lamentant péniblement sur mon sort sans faire le moindre effort pour m’en sortir ?

Suis-je si perdue que cela ?

Suis-je si irrécupérable que je serais prête à vendre mon âme au diable pour simplement sombrer dans les ténèbres plus rapidement et ainsi abréger mon affliction démentielle ?

Je me demande réellement s’il existe une échappatoire.

J’aimerais simplement reprendre ma vie d’avant, mais non, elle est là… Elle flotte au-dessus de moi tel un parasite sinistre. Elle s’accroche de ses longues griffes et me marque de sa présence me faisant bien comprendre qu’elle ne partira pas. Non, elle est là et bien présente cette PUTAIN d’obsession et elle s’est emprise de moi bien plus que je ne veux l’admettre.